Est-ce que vraiment « l’enfer, c’est les autres » ?


Tout commence avec et par les autres

 

Force est de constater que le petit d’homme ne peut subvenir à ses besoins. Les autres sont son unique moyen de survivre et de progresser. Et cela va durer de nombreuses années. Les autres sont alors son paradis en quelque sorte.
Mais bien sûr, tout ne se déroule pas comme « sur des roulettes ». Car les autres nous ennuient, nous frustrent, nous déçoivent. Ils ont leurs propres besoins qui sont parfois en opposition avec les nôtres.
Et de paradis, c’est à dire faiseurs de vie, les autres deviennent notre enfer. Et nos plus proches sont ceux qui nous blessent le plus du fait de la proximité justement.

 

L’enfer c’est les autres ?

 

l'enfer c'est les autres
Image Pixabay


Cette expression (sans le point d’interrogation) vient de Jean-Paul Sartre. Il est très interessant de lire ce qu’en dit Sartre lui-même :
« L’enfer, c’est les autres » a toujours été mal compris. On a cru que je voulais dire par là que nos rapports avec les autres étaient toujours empoisonnés, que c’était toujours des rapports infernaux. Or c’est tout autre chose que je veux dire. Je veux dire que si les rapports avec les autres sont tordus, viciés, alors l’autre ne peut être que l’enfer ».

Sartre nous renvoie là sur l’observation du type de rapport que nous avons avec les autres, et non sur la critique de l’autre en lui-même.
La question devient alors : quel type de relation ai-je avec telle ou telle personne ? Est-elle saine ou tordue ?

Comment le savoir ?

La complexité de la chose c’est aussi de savoir discriminer quand une relation est ajustée et quand elle ne l’est pas.
C’est tout l’objet de mon livre « Libérez-vous des pensées toxiques », ainsi que de mon programme en ligne « Anti stress, 21 jours pour faire baisser votre stress en réduisant les amplitudes émotionnelles par le travail sur les distorsions. »

Ce qui est tordu est distordu …

« Les distorsions », voilà qui révèle les aspects tordus ou viciés d’une relation (être dans le tout ou rien, exagérer les conséquences d’une situation, étiqueter l’autre en ne prenant en compte qu’une petite partie de son comportement …).
Il est très important de bien les connaître pour les repérer et les adoucir avant qu’elles ne pourrissent totalement  nos relations et par voie de conséquence … nos vies.
Puis de savoir y remédier.

 

La relation malmenée

 

Il n’est pas si simple de sortir de schémas « viciés » tant ils sont installés en nous. Et si nous sommes prompts à les détecter chez les autres, il nous est beaucoup plus difficile voire impossible de repérer nos propres comportements.

Quand l’ombre plane … et n’est pas reconnue

Nous préférons accuser les autres de ne pas comprendre nos augustes personnes sans voir que nous pratiquons inconsciemment et néanmoins allégrement le même type de comportement. Et il n’est d’ailleurs pas rare que « les autres » que nous supportons le moins sont ceux qui ont de forts points communs avec nous. Ils nous renvoient ainsi en miroir l’image de notre propre ombre, celle que nous voulons cacher au monde et surtout à nous -même.
La découverte de notre propre ombre peut être si effrayante que nous préférons accuser les autres quoi qu’il en soit.

 

Comment aimer les autres ?

 

Difficile challenge !
Quand nous disons « je t’aime », ne voulons-nous pas dire le plus souvent « comme j’aime que tu m’aimes » !?
Nous confondons besoin, attachement et amour gratuit.

aimer les autres
Imge Pixabay

Notre plus grand besoin n’est-il pas d’être aimé ? Alors pour se faire, nous « aimons » à notre manière, je dirais presque à notre convenance. On aime mais pas trop, juste ce qu’il faut, ce qu’on estime suffisamment bon pour les autres … qui évidemment n’y trouvent pas forcément leur compte.
Ou alors, on « adore » mais est-ce de l’amour gratuit ?

Soyons conscients de ce que nous faisons …

Je pense à ces parents qui croient aimer leurs enfants en leur donnant toutes sortes de recommandations, sans s’apercevoir qu’ils s’aiment surtout eux-mêmes en faisant cela et cherchent à se protéger de leurs propres peurs. Je ne dis pas que ce n’est jamais dans l’intérêt de l’enfant, mais qu’il faut y regarder de plus près sur ce prétendu « amour ».
S’agit-il d’un amour qui tient compte des besoins de l’autre ou avant tout de ses propres besoins ?
On se rend vite compte dans ce type de considérations combien les autres peuvent être un enfer pour soi, mais également combien on peut être une enfer pour les autres.

 

Quelles solutions pour que les autres ne soient plus notre enfer ?

 

L’essentiel est de mettre de la consience dans nos comportements.
Tant qu’ils restent inconsients, nous en sommes le jouet.
Et nous souffrons de leurs conséquences sans comprendre pourquoi tous ces ennuis nous tombent au coin de la tête.
Et bien entendu, cette démarche n’est pas simple sinon nous l’aurions réglée depuis longtemps.

La vie en elle-même est notre première enseignante.

Nous pouvons nous interroger à chaque fois que nous échouons et tenter d’en touver la cause et les ressorts. D’autant plus qu’elle va nous resservir les plats, aussi souvent que nous n’aurons pas compris ce qu’elle cherche à nous enseigner.

Les autres sont nos plus grands maîtres  ! 

Et en particulier nos adversaires, nos ennemis, ceux qui nous irritent et nous agacent car ils nous poussent dans nos retranchements. Ils nomment ce qu’on ne veut pas voir et nous forcent à sortir de notre confort tiédi par le poids des années et des petits arrangements. Les enfants en particulier sont très forts pour cela. Mais le couple est aussi un joli lieu d’exploration. Les grandes amitiés, et aussi les collègues de travail peuvent être d’excellents révélateurs.
Cela ne veut pas dire qu’il faut tout accepter.
Il est nécessaire de mettre des limites quand l’autre est dans une position d’abus par rapport à soi.
Tout est dans le discernement et c’est parfois difficile de trier la remarque que l’on garde car elle fait progresser de celle qu’on rejette.

La thérapie à notre secours

Il y a donc de multiples manières de progresser dans ses relations.
Je vous parle bien sûr de ce que je connais le mieux.
L’espace thérapeutique est un lieu de respect et de bienveillance (normalement) … – il est fortement conseillé de fuir les « thérapeutes » qui n’ont pas suffisamment travaillé sur eux !-.
Les distorsions et autres blessures de la relation peuvent alors être travaillées dans la sécurité du cabinet, du stage, du groupe.
Le cadre mis en place (confidentialité, responsabilité, bienveillance …) permet de travailler en sécurité les difficultés pour pouvoir réinvestir les acquis dans la « vraie vie ».
C’est tellement utile et efficace que je me demande pourquoi tant de personnes hésitent à faire un parcours thérapeutique !

les autres en thérapie
Image Pixabay

Pour en savoir plus sur le groupe, vous pouvez consulter l’article en cliquant ici

Et si vous êtes tenté par l’aventure et avez besoin d’informations, contactez-moi sur contact@eaubret-psy.fr

Voici trois témoignages, parmi des dizaines, de membres du groupe continu (une journée par mois) que j’anime à Vichy :

  • Grâce à ce profond cheminement m’amenant à une jolie combinaison de facteurs de transformation, ma situation professionnelle (entre autre) s’est améliorée grandement et une confiance, une paix et force intérieure s’installent de plus en plus durablement en mon être profond. »
  • J’ai découvert que j’avais le choix de ma vie et que je peux retourner les choses en bien.
  • Concernant les conflits ils font partie de la vie, et quand je me « frictionne » avec quelqu’un et qu’une compréhension peut émerger, grâce à une intention authentique mutuelle de communiquer, c’est encore une occasion de croissance. Je l’ai appris grâce au groupe car nous pouvons travailler tout ça dans la bienveillance.

 

Où que vous habitiez, il existe de multiples manières de trouver aide et soutien et ne pas rester dans un « enfer » qui viendrait théoriquement par les autres.
Je développe également des programmes acessibles par internet qui vous donneront une possibilité de plus de progresser en vous-mêmes.

N’oubliez jamais que pour changer une situation, c’est avant tout sur soi-même qu’il faut agir. Il est rarement productif de chercher à changer « les autres » !

 

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4 Commentaires

  • Michelle Lagrange
    le 12:29h, 29 août Répondre

    Bel article,merci encore Elisabeth pour vos perches tendues de réflexion
    Personnellement vous m’avez souvent conseillé de lire et relire le livre « apprivoiser son ombre »,chose que je renouvelle à chaque fois que j’éprouve une difficulté relationnelle,,dans toute relation ce n’est pas l’affaire d’une seule personne mais celle de deux ou plusieurs…..
    A nous individuellement de décrypter ce que le conflit mevdit de l’autre mais surtout de moi,et moi je suis comme les autres,,une part de lumière et une part d’ombre,,alors l’enfer peut devenir une belle opportunité pour tout le monde!!!

  • Elisabeth Aubret
    le 16:12h, 29 août Répondre

    Ah mais oui ! Tout à fait !
    Par contre, c’est un peu exigeant il faut bien le reconnaître.
    Apprivoiser son ombre est une clé de la relation en effet. J’ai d’ailleurs écrit un livre là dessus avec ma complice Virginie Lanouguère Bruneau.
    L’éditeur ne l’a pas voulu car il l’a trouvé trop difficile 🙁
    Bah, je n’ai pas dit mon dernier mot. J’essaye vraiment de re-traduire de la manière la plus simple possible toutes ces notions.
    Merci pour ces remarques constructives ! Poursuivons le chemin vers la liberté d’être !

  • Mireille
    le 16:15h, 30 août Répondre

    Bonjour Elisabeth
    Merci pour ton intervention sur Facebook que j ai écoutée à deux reprises
    Je rentre de mon festival que j avais raccourci d une semaine cette année a cause de cette difficulté de vivre avec d autres si longtemps ensemble.Malgre tout cela a encore été difficile .L enfer peut être pas mais certainement cette souffrance récurrente.Une impression de ne pas être en accord et de ce fait une solitude.Ce qui me fait dire je me sens mieux seule et pourtant ce désir de pouvoir partager ,mais quoi ?Peut être une affection?
    Merci Elisabeth Cordialement

  • Elisabeth Aubret
    le 16:35h, 30 août Répondre

    Merci à toi Mireille.
    Vu de loin, sans connaître précisément la situation j’ai envie de te dire :
    Peut-être que ce n’était pas les bonnes personnes ? C’est à dire des personnes avec qui tu te sens bien, avec qui les échanges sont riches et fluides
    Ou peut-être n’avais-tu pas assez de temps (ou d’espace) pour t’isoler durant cette semaine ?
    A très bientôt !

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