Une relation est composée de deux personnes qui ont chacune une part de responsabilité dans sa qualité. Chaque protagoniste doit faire sa part pour que la relation soit équilibrée.
On sait bien que c’est rarement le cas !
Et en tout cas, c’est un travail de tous les instants, surtout avec nos très proches.
Généralement, avec de l’attention, on évolue sur le chemin de cette relation et on permet qu’elle s’améliore. Mais parfois, c’est impossible, quand le désir de la faire vivre n’est plus là; ou encore lorsqu’une des deux personnes est dans une situation d’abus vis à vis de l’autre.
L’abus: c’est le signal des relations à haut degré de toxicité !
Comment identifier les relations toxiques ?
Et malheureusement, les relations toxiques se reconnaîssent au fait qu’on a bien du mal à les détecter,
C’est bien là le gros problème, et en grande partie pour cela qu’elles sont hautes en toxicité.
On peut toujours se situer, se protéger, faire des choix par rapport à ce qui nous apparaît clairement. Mais comment se défendre ou se positionner face à … ce qui ne se montre pas ?
Elles sont là mais elles se cachent bien.
Je n’évoque pas particulièrement dans cet article les personnalités difficiles.
Ou de ce qu’on appelle aussi des voleurs d’energie.
Car toutes ne sont pas forcément dans un comportement pervers, tout est une question de degré,
J’évoque dans cet article les plus difficiles, celles qu’on ne voit pas venir et qui nous laissent exsangues …
J’ai envie d’ajouter : attention aux personnes dites « de pouvoir » même léger. Un(e) chef de service, un(e) maître spirituel, un(e) psy, un(e) prof , ainsi qu’en politique… toute personne pouvant exercer un pouvoir quelconque sera mieux placé pour susciter l’attachement ou l’admiration. Et exercer un abus.
Aujourd’hui plus qu’avant dans les domaines de développement de soi, la spiritualité et le monde invisible a le vent en poupe. Une personne ayant des dons n’est pas forcément une personne ayant suffisamment travaillé sur elle.
Elle peut chercher à compenser toutes sortes de frustrations dont elle n’est pas forcément consciente à travers son « don » et n’être pas seulement au service de la progression des autres.
Là encore, il convient de ne pas se méfier de tout le monde, mais d’exercer une vigilance saine.
1. S’examiner soi-même
Attention également à ne pas voir des personnes toxiques partout.
Car alors, le point commun à toutes ces relations difficiles, c’est vous !
Dans ce cas, demandez-vous ce que vous générez et si vous ne vous mentez pas à vous-même.
Car il est facile de projeter sur l’autre des poisons qui nous appartiennent.
Le discernement se fait en s’examinant honnêtement et parfois avec de l’aide car on peut être dupe de son propre comportement.
Je sais, ce n’est pas très agréable à entendre mais la personne sur laquelle on peut réellement agir, c’est soi-même.
Et ici encore, la cachotterie n’aide qu’un temps.
Si vous sentez que vous pouvez générer des relations toxiques, c’est déja un très grand pas d’arriver à le reconnaître. Bravo.
Rendez-vous compte que vous vous faites du mal à vous-même.
Si vous êtes capable de le voir, c’est que vous pouvez progresser et n’hésitez pas à vous faire aider.
2. Les signes d’abus qui doivent allerter
Mais pendant que vous vous examinez, gardez un oeil sur l’autre.
Car la culpabilisation et renvoyer à l’autre la responsabilité des difficultés est une des caratéristiques de la toxicité de la relation.
La personne produisant de la toxicité va s’employer à faire croire que ça vient de l’autre. C’est même une de ses armes favorites.
Donc, ne restez pas trop longtemps dans l’auto-examen.
Soyez attentifs à vos doutes, aux petites questions qui vous traversent et que vous avez jusqu’à présent éloignées trop vite.
Repérez les petites incohérences même minimes, et le sentiment de malaise que cela vous fait vivre.
Observez les changements de comportement, chez l’autre et chez vous-même, et éventuellement les changements de vie qui finalement ne sont pas spécialement à votre avantage (perte d’amis, jugements négatifs sur ce que vous aviez construit ou ce que vous aimiez …)
Constatez si vous ressentez de la cachotterie, un manque de clarté.
L’abus est un critère de base.
Avez-vous le sentiment d’une perte de liberté de penser ou d’agir ?
Faites-vous des choses que vous n’auriez pas faites auparavant ?
Ressentez-vous une perte de l’estime de vous ?
3. la question de la vérité
Un signal dont on ne parle pas très souvent et qui à mon avis est très caratéristique de la toxicité d’une relation, c’est lorsque quelqu’un prétend détenir la vérité.
A mon avis, c’est toujours le signe d’un danger relationnel.
Le psychiatre Boris Cyrulnik dit que c’est une forme de folie.
On peut tenir à son point de vue pour une raison ou une autre, mais c’est autre chose d’affirmer détenir la vérité !
Comment se protéger des relations toxiques ?
Donc évidemment il est nécessaire de les détecter, avec discernement.
Evaluez à quel degré votre liberté est entravée.
Si vous pensez qu’un dialogue est possible, tentez-le mais attention. A haut niveau de toxicité, le dialogue n’est plus de mise. Il va falloir couper, mettre fin à la relation.
Ne plus douter, ne plus fléchir !
Et ce n’est pas forcément de tout repos que de mettre en route la rupture.
En proie à ses doutes, la victime de l’abus se demande si elle a raison.
L’entourage n’est pas toujours aidant car l’abuseur peut l’avoir séduit.
L’energie est pompée par ces aspects à un moment où une énergie considérable est nécessaire pour mettre fin à la relation.
Il convient donc de s’appuyer sur des personnes de confiance n’ayant pas été absorbées dans le champ magnétique de l’autre.
Lisez les articles et livres à ce sujet
Vous pouvez consulter mon article : Les manipulateurs en 3 images
Si vis pacem, para bellum
(Si tu veux la paix, prépare la guerre)
Rassemblez vos forces.
Analysez la situation, ce qui fait que vous en êtes arrivé(e) là.
Repérez les besoins que vous avez cherché à combler à travares cette relation.
Voici d’après moi la méthode la plus efficace pour en sortir.
Bien entendu, ce sera plus rapide avec un « ami » qu’avec un conjoint par exemple car plus la personne est proche, plus c’est difficile.
Donnez-vous le temps, prenez votre élan et … Ca se fera !
Le jeu de l’indifférence
Il s’agit tout d’abord de mettre des limites.
Et la clé de la sortie de relation c’est de se rendre lisse.
Répondez lui de manière floue, faites des phrases brèves et sans consistance (comme : pourquoi pas … ou si tu le penses …)
Tant que vous exprimez des opinions ou des sentiments, l’autre s’en servira pour poursuivre la relation. Et retournera la situation contre vous.
Je l’ai déja dit, une relation peut être toxique par l’action des deux protagonistes (vous et l’autre).
Mais si l’autre a un haut niveau de perversité, accrochez vous et ne tremblez pas.
Votre attitude indifférente va décupler ses tentatives de récupération.
Vous devez devenir comme un rocher lisse sur lequel il n’aura plus de prise.
Gardez le cap, sachez que ça ne va pas durer car il a besoin, lui (ou elle), de ce type de relation. Il a besoin de « chair fraiche » il ira en chercher ailleurs, c’est sûr.
Donc devenez « chair creuse et sans répondant » et …
Ne lâchez rien !
N’hésitez pas à partager dans les commentaires une expérience à ce sujet. Comment vous avez pris conscience qu’une relation était toxique, ou comment vous avez réussi à la faire cesser par exemple.
Sans nommer les personnes svp (dans ce cas, je ne publierai pas le commentaire, merci de votre compréhension).
Lillou
le 13:38h, 04 septembreEffectivement, la seule façon de s’en sortir est de rester lisse et droit comme un roc; ne pas montrer à la personne toxique que ses propos, ses actes nous affectent! Plus on laisse glisser et moins la personne toxique n’a de « prise » sur nous! L’indifférence est la meilleure des postures! Quant au repérage de la « toxicité » de la personne, c’est une question de temps et de vigilance, le toxique ne se révèle pas forcément tout de suite! Restons aussi humble par rapport à notre capacité à être nous-mêmes toxiques, personne n’est parfait! Merci pour ces écrits qui nous font avancer et grandir dans nos relations!
Elisabeth Aubret
le 20:18h, 04 septembreMerci beaucoup Lillou pour cette confirmation qui sent le vécu !
L’ avantage quand on y est passé, c’est qu’en général, on repère les signes plus tôt.
Paul
le 22:49h, 09 septembreQuelle bonne idée de traiter ainsi des manipulateurs ! Je viens de ressortir de ma bibliothèque le livre d’Isabelle Azare-Naga…
Mon expérience montré la difficulté de sortir de ce genre de relation. J’ai été confronté et je le suis encore mais à un degré moindre à une manipulatrice perverse. Si nous ne sommes pas suffisamment forts, la seule solution, à mon humble avis, est de fuir la relation. Difficile cependant…surtout lorsqu’il s’agit de son responsable hiérarchique…J’ai réussi personnellement avec le temps et grâce à une certaine clairvoyance à m’en éloigner un peu mais cette relation subsiste toujours….même si son emprise est aujourd’hui considérablement réduite. Je reste, cependant, en permanence très vigilant. Et comme il est dit dans l’article, rien ne sert de s’opposer, de se confronter, d’émettre un avis….Dans tous les cas, un jour où l’autre ça se retourne contre nous et la personne toxique s’en sert pour assoir davantage son pouvoir destructeur et pervers envers la ou les cibles qu’elle a choisies.
Merci d’avoir aborder ce sujet délicat. J’espère qu’il servira aux lecteurs à repérer plus facilement les manipulateurs parmis nous et à explorer les pistes pour en sortir. Il existe aussi des associations d’aide aux victimes.
Elisabeth Aubret
le 20:26h, 10 septembreOui, merci à vous Paul.
En effet, la fuite est une très bonne solution lorsqu’elle est possible.
La relation toxique inverse les règles habituelles : couper et fuir sont d’excellentes solutions !
Et ne pas rester seul en effet comme vous le dites, des associations existent.
Un responsable hierarchique toxique, c’est une dure épreuve. Avoir des enfants avec une personne avec laquelle la relation est toxique … c’est vraiment très dur.
Nous reprendrons sans doute ce sujet car j’ai reçu pas mal de réactions.
Je pense que la grande difficulté, c’est qu’on ne s’y attend pas et qu’on ne connaît pas « les règles du jeu ».
Merci encore de nous aider à y voir un peu plus clair.