Le pouvoir de la vulnérabilité

La vulnérabilité vous fait-elle peur ?

Lorsque nous ne pouvons résoudre un problème, répondre positivement à une demande, assurer une aide … que ressentons-nous ? Que ressentez-vous lorsque vous devez reconnaître que vous ne savez pas ceci ou que vous ne pouvez pas cela ?
Peut-être de la peur, ou bien de la honte, ou de l’angoisse ?
La peur d’être confronté à son impuissance ou à une mauvaise estime de soi, un sentiment d’indignité ou d’incompétence … ?

Dur d’accueillir sa vulnérabilité !

Et ça peut être vraiment dur à vivre.
Et plus ardu encore si on a la mauvaise habitude de se comparer à d’autres, toujours apparemment plus performants.
Pourtant, n’avez-vous pas constaté le changement radical qui se produit lorsqu’on accepte enfin ses faiblesses ? C’est l’occasion unique de mieux définir sa carte intérieure, ses creux et ses bosses, son réseau routier personnel : sur quels chemins je peux m’aventurer et lesquels je dois éviter …
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux …

Mais à quoi peut donc servir la vulnérabilité ?

Car la cerise sur le gâteau est de découvrir quels sont les atouts de nos faiblesses !
La réponse surgit lorsqu’on se demande quel est le but de sa vie, et ce qui fait son sens.
Or, nous avons tous viscéralement besoin d’aimer et d’être aimé.
La vulnérabilité, qui nous sensibilise aux tourments des autres et à nos propres tourments, permet cela.
Accueillie, elle est l’inverse de la victimisation. Elle contient la part la plus intime de notre humanité. Son goût amer devient acceptable, puis délicieux.
Tout simplement car elle devient espace d’échange et de tendresse donnés et reçus.
Et de co-construction.
Car on ne peut vivre sans l’autre. Personne ne subsiste sans échanges et interactions avec l’environnement.
La rencontre nous fait vivre.

Comme le rappelle Carl Jung « Sans émotions, il est impossible de transformer les ténèbres en lumière et l’apathie en mouvement. »
La vulnérabilité est le lieu de la sensibilité exacerbée.
Lorsqu’elle peut être partagée, acceptée et accueillie, la relation devient nourricière et profondément transformatrice.
La vie circule en nous, dans sa simplicité, dépouillée de ses masques, authentique.
Les émotions générées par la perception de notre vulnérabilité deviennent le canal par lequel l’humanisme et le goût de l’autre peut circuler.

L’enjeu : rendre nos vies plus belles !

Et par la rencontre avec sa vulnérabilité, on va plus loin dans ce qu’on appelle paradoxalement le for intérieur, et qui justement est faible, ou fort de sa faiblesse !
De même que c’est la connaissance de la nuit qui nous fait apprécier le jour, la fréquentation de nos faiblesses donne du prix à nos forces.

C’est un cheminement qui peut être très ardu. Car le premier mouvement est de mettre en avant ce qui nous met à notre avantage aux yeux des autres.
Mais le jeu en vaut largement la chandelle.
Ne pas rester seul et être accompagné peut s’avérer nécessaire.
Pour un avenir meilleur, ayons le courage d’avoir peur, en faisant la paix avec soi-même.

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6 Commentaires

  • marie françoise
    le 15:29h, 27 novembre Répondre

    bonjour,
    il y a bien longtemps que je ne joue plus à « c’est moi la plus forte », « c’est moi qui sait tout ». J’accepte, et je les dis, toutes mes vulnérabilités. Je ne fais plus semblant. je n’en n’ai pas honte pour autant.
    ne pas tout savoir, être fort tout le temps, n’avoir besoin d’aucune aide sont des chimères. A ce petit jeu, on peut, peut-être leurrer les autres mais en aucun cas se leurrer sois-même et honnêtement , à quoi cela servirait-il ?
    Montrer sa fragilité, son ignorance n’est pas une preuve de faiblesse. Elle sert aussi à dire « j’ai besoin de toi »
    je suis bien sereine avec ma fragilité, ma faiblesse et mon besoin d’être entourée, protégée.
    J’aime clamer haut et fort que j’aime ma solitude, surtout quand je sais que les miens veillent sur moi.

  • Elisabeth Aubret-Hunsinger
    le 16:03h, 27 novembre Répondre

    Merci pour cette belle sagesse Marie-Françoise.
    Il faut bien reconnaître que cela est plus accessible à certains tempéraments qu’à d’autres, mais nous avons tous à un moment à vivre cette rencontre avec nos faiblesses et nos limites.
    Et oui : elle sert aussi à dire : j’ai besoin de toi.
    La vulnérabilité est décidément le lieu de la rencontre.

  • LUCBEREILH
    le 17:16h, 27 novembre Répondre

    Bonjour Elisabeth et merci pour cette magnifique newsletter…..
    Pour ma part je n’irais pas jusqu’à dire que le goût amer de ma vulnérabilité devient délicieux…pas encore…j’ai encore du chemin à parcourir dans l’acceptation….ça viendra…en son temps….
    Merci pour les belles métaphores telles que le For Intérieur…. magnifique… me vient aussi l’image du For Age… tout comme un Trésor qui se découvre …après avoir creusé creusé avec persévérance….tout au long de nos années.
    Je t embrasse. Fabienne.

    • Elisabeth Aubret-Hunsinger
      le 18:05h, 27 novembre Répondre

      Chère Fabienne, j’avoue que quand j’ai écrit « délicieuse » c’était plus un vœu que l’expression d’une réelle expérience …
      Et pour les métaphores, il faut dire que je suis à bonne école et pas encore tout à fait au niveau de certain(e)s 😉
      Je t’embrasse également

  • Michelle Lagrange
    le 17:16h, 27 novembre Répondre

    Bonjour Élisabeth
    Je suis assez d’accord pour dire que notre vulnérabilité est un fil qui nous lie aux autres,du moins à la leur…..
    Et quel beau partage!!!car c’est peut êtres dans ces moments où nous sommes vraiment ‘nous » sans masque et faux semblants,en sachant qu’elle nous ouvre la porte
    à une meilleure connaissance de soi,elle peut repointer son nez a n’importe quel moment mais peut être la verrons nous différemment
    Merci pour ce partage et bon repos

    • Elisabeth Aubret-Hunsinger
      le 22:57h, 27 novembre Répondre

      Oui Michelle, c’est ce que j’espère, qu’ en entraînant notre regard, y compris dans les plus petites choses, nous soyons mieux armés lorsque les grandes nous tombent dessus.
      Merci à vous.
      Je me repose en effet 🙂

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