Action ou procrastination …
En juin, je ne remets plus à demain …
Qui de nous n’a pas différé indéfiniment de répondre à une lettre, de classer une pile de papiers, ou de terminer la réparation du vélo oublié dans le garage … ?
La procrastination est cette tendance à remettre à demain ce qu’on pourrait faire le jour même.
Les causes de cette attitude sont diverses : une certaine peur, une résistance au changement ou un excès de perfectionnisme.
J’y vois également une tentative de gestion de son énergie, souvent liée à une difficulté à hiérarchiser ses priorités.
Stop aux contraintes excessives !
Avant de s’accuser de paresse, pourquoi ne pas être gentil et compréhensif vis-à-vis de soi-même ?
Ce que j’observe chez mes patients grands procrastinateurs, c’est souvent le désir de ne pas se tromper dans le choix de la prochaine action à mener. Notons que cette capacité à être nuancé engendre délicatesse et souplesse. Ce qui est avant tout une qualité.
La procrastination peut être également une défense face à un rythme imposé par une société qui en veut toujours plus, et toujours plus vite.
Quand c’est trop
Mais parfois, il est nécessaire de prendre le taureau par les cornes quand la tendance à remettre à plus tard est trop fréquente et handicapante.
Concrètement, j’ai observé que le blocage est plus facilement levé si on limite l’action dans le temps.
Il s’agit simplement de :
– choisir un temps précis et pas très long où on se consacrera à cette démarche.
– et programmer la durée choisie sur un minuteur (il y en a dans les téléphones) et s’arrêter dès qu’il sonne.
Par exemple : je me mets au rangement de telle pièce pendant une heure, et pas une minute de plus.
Le respect du temps imparti doit être absolu.
Sinon, en cas de non-respect de cet engagement, le risque est que la fois suivante je n’ai plus confiance dans ce contrat passé avec moi-même.
Petit à petit, le cerveau programmera lui-même de « petites » étapes qui feront perdre du terrain à la procrastination.
Penser à se féliciter pour le chemin parcouru.
Action poétique
Maintenant, imaginez un instant que c’est à votre oreille que Pierre de Ronsard susurre ces mots qu’il écrivait pour sa belle Hélène en 1578 :
Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Qu’auriez-vous envie de lui répondre ?
Allez hop hop hop, tous à vos chronomètres 🙂
Sophie
le 08:54h, 13 juinMerveilleuse Élisabeth … merci pour ce partage. J’ai vu que un tee shirt l’autre jour une très belle définition de la procrastination (d’autant plus qu’ elle ôte toute culpabilité et fait sourire ! ), la voici : » prendre son courage à demain »
Chouette non ?!
Bises rochefortaises
Sophie
(Échange et repas avec Eric dimanche dernier, une belle rencontre grâce à toi )
Elisabeth Aubret-Hunsinger
le 13:58h, 13 juinUn grand merci à toi Sophie pour cette belle phrase.
Et remerciement pour remerciement, j’ai retrouvé l’autre jour un document d’EFT sur le traitement des problématiques transgénérationnelles très intéressant, que tu m’avais envoyé. Je compte bien l’utiliser.
Et oui, il est très bien ce petit Eric 😉
Je t’embrasse bien affectueusement
Isa BERNARD
le 08:55h, 13 juinBonjour Elisabeth,
Sans perdre une minute, alors que je dois mettre de l’ordre dans mes papiers (faire attendre un pv,c’est tentant mais risqué!…et pourtant je l’ai fait), j’ai lu votre lettre. Heureusement elle était courte, donc, ne m’a pas découragée…Pourquoi remettre au lendemain ou sur lendemain? Pour être honnête je NE SAIS PAS! En réfléchissant, parfois je me demande si cela n’est pas une marque de rébellion vis à vis des contraintes et du temps qui passe, comme si je ne vivais pas à la même vitesse que les autres, je n’oublie pas ce que je dois faire mais simplement je prends le temps trop de temps! Cette locution: » perdre son temps » est totalement fausse! on ne peut pas le perdre puisque qu’on ne le retrouvera jamais…On ne peut que le remplir, le combler, le sublimer, le contempler mais ni le perdre, ni le gagner…on ne combat le temps, on ne peut qu’être avec lui, ou pas…
Très belle et longue journée, le soleil sera là jusqu’à au moins 22H!
Elisabeth Aubret-Hunsinger
le 13:48h, 13 juinMerci beaucoup Isabelle. Jusqu’à 22 heures et chaque heure de notre vie, nous ne perdons pas notre temps en effet. Nous le vivrons tout simplement, C’est très beau comme idée ! Rebellons-nous si nous le voulons de manière assumée, sans regret. Tout est dans la capacité à faire des choix, sans revenir en arrière.
C’est ce que je nous souhaite.
Chaleureusement.
Boisseau
le 11:06h, 14 juinBonjour Elisabeth,
Je ne suis jamais tenté par la procrastination. Je ressens plutôt l’inverse. Quand un problème me tracasse, j’essaie de le régler le plus vite possible pour décharger la tension et retrouver la sérénité. Y a-t’il un mot compliqué pour décrire ce phénomène ?
Avec mon bon souvenir,
Dominique
Elisabeth Aubret-Hunsinger
le 11:16h, 14 juinCher Dominique
Je suis très heureuse de te lire ici.
Tu n’es pas le seul à me dire cela.
Généralement, ça concerne plutôt des personnes à tendance un peu rigides, qui ne s’autorisent pas de laisser-aller. Mais ce n’est pas ce que je connais de toi.
Alors … mystère …
Inventons notre mot : pourquoi pas de l’anticipation-adaptée ? Bravo en tout cas car ça doit bien te simplifier la vie.
Bien affectueusement
marie françoise
le 14:40h, 14 juinA la lecture de l’Elisalettre, je me suis dit « on verra demain » ! parce que ne dit-on pas « la nuit porte conseil » ? Je suis d’une nature assez impulsive et je n’aime pas faire traîner les choses, tout d’abord parce que, selon moi, ça ne sert à rien : autant se débarrasser d’une corvée on est tranquille après. j’avais récemment un dossier à traiter au bureau, ce dossier n’avait rien d’urgent, ni rien de compliqué, la routine dans son plus simple appareil, ayant eu des choses beaucoup plus urgentes et ennuyeuses à traiter ce dossier tout simple, tout bête, est resté sur le coin de mon bureau et ces derniers jours (parce que les vacances approchent) je me suis dit qu’il fallait que je m’y mettre ! et bien croyez moi si vous voulez je n’avais aucune envie de traiter ce dossier ! je le voyais depuis tellement longtemps sur mon bureau que son traitement avait pris, dans mon esprit, la forme d’un monstre à dix têtes ! Alors que nennie ! fastoche le dossier ! simplement il était là depuis trop longtemps. Comme j’aime les listes, je priorise par écrit et je m’auto satisfait de rayer sur ma liste. En revanche, et comme je me connais bien, il m’est nécessaire, parfois, de laisser faire le temps car je sais par expérience que mon impulsivité me sert autant qu’elle me dessert. Je suis aussi d’une génération où il faut « terminer son travail avant de se distraire » mais je dois bien avouer faire quelques fois des entorses au « règlement » pas par simple désir de remettre à demain mais simplement parce que « ça suffit pour aujourd’hui » !
Elisabeth Aubret-Hunsinger
le 13:26h, 15 juinEn tout cas, rien de répétitif ou permanent dans votre manière de faire Marie-Françoise, et c’est bien l’essentiel.
C’est lorsque nous refaisons toujours et toujours plus de la même chose que ça peut commencer à poser des problèmes.
Vous avez raison. Vivons et n’attendons à demain ! Cueillons dès aujourd’hui les possibilités infinies que la vie nous offre !!!