Tout d’abord, soyez fiers d’être capable de ressentir de la culpabilité, cela fait de vous des personnes empreintes de beaucoup d’humanité. Les psychopathes et autres manipulateurs à haut degré par exemple n’ont pas accès à ce sentiment.
Ceci dit, il doit rester à sa juste place !
Voici 7 pistes précieuses pour vous y aider :
1 ) Distinguez culpabilité réelle et sentiment diffus de culpabilité
Si on s’est rendu réellement coupable de quelque chose, on peut le nommer et une sanction peut être donnée en retour.
Alors que les contours du sentiment de culpabilité restent flous, on se « sent » coupable sans en connaître vraiment le motif.
C’est bien de cette fausse culpabilité là dont il est question dans cet article : on a perdu ses origines, on sait juste qu’on est certainement coupable sans pouvoir dire exactement de quoi.
Et c’est cela qui fait mal. Il s’agit donc de le circonscrire, et de ne pas le laisser nous envahir et nous ronger de l’intérieur.
Et si une culpabilité pour une faute réelle apparaît au cours des exercices que je vous propose, il sera toujours possible de mettre en place une réparation.
Mais la plupart du temps il n’en est rien : le sentiment diffus (appelé parfois morbide) de culpabilité est un fantasme qui ne s’appuie pas sur des faits avérés.
2) Sortez votre culpabilité de sa cachette
Dans un premier temps, repérez où il se situe plus particulièrement dans votre corps.
Puis faites vous une représentation mentale de ses contours, son volume. Laissez votre imaginaire travailler : s’il avait une couleur, ce serait laquelle; une matière… plutôt dur comme du bois ou du fer ? Ou plutôt mou comme de la pâte à modeler ?
Essayez de répondre le plus spontanément possible. Vous serez étonné de votre capacité à laisser émerger des représentations si peu rationnelles.
3) Faites-lui prendre l’air
Une feuille, un crayon et… tracez ce qui vous vient à l’esprit. Votre sentiment de culpabilité ressemble à un tortillon rouge et noir ? Il a des moustaches comme le cousin Gaston, ou il ressemble à un trou comme celui que vous faites dans votre feuille… ?
Pour les personnes plus auditives : chantez-le, criez-le.
Et pourquoi pas… lui donner un petit nom ?
4) Dialoguez, avec respect
Que viens-tu faire chez moi ? A quoi me sers-tu ?
Voici le mal que tu me fais etc.
Toute partie en nous comporte une intention positive.
Il convient donc de rechercher cette intention, tout en expliquant au sentiment de culpabilité que la façon dont il s’y prend ne vous convient pas. (Il nous donne des sueurs froides, nous rend triste, fait baisser l’estime de soi ? …)
Lui parler, la questionner, écouter ses réponses est encore un moyen de le faire sortir de son fonctionnement confus et indéfini.
5) Res-pi-rez !
Lorsque vous l’avez situé dans votre corps, tout en respirant consciemment, imaginez que votre souffle le traverse de part en part. Acceptez de lâcher la pensée pendant un instant, et concentrez-vous simplement sur le mouvement.
Il s’agit de le détendre afin qu’il relâche la pression exercée sur cette partie du corps.
6) Votre pseudo-culpabilité dans les yeux d’une personne qui vous aime
Pensez à une personne qui vous aime ou une personne bienveillante de votre enfance et imaginez qu’elle vous regarde.
Prenez bien le temps de vivre ce moment.
Sentez combien votre sentiment de culpabilité fond comme neige au soleil face à la considération que cette personne vous porte.
7) Soyez fermes et ouverts
Traitez votre sentiment de culpabilité avec considération mais fermement : je ne sais pas (ou je sais ) pourquoi tu m’as habité jusqu’à maintenant, mais aujourd’hui, j’ai compris… (ceci), j’ai besoin…(de cela) …
Ou au moins j’ai besoin d’avancer, je ne veux plus tomber dans les mêmes ornières. Soyez attentifs aux signes, aux aides que vous recevrez et saisissez-les.
Cet article en fait peut-être partie ?!?
Dites STOP aux pensées inadéquates qui vous entraînent sur des chemins qui vous culpabilisent.
Plus d’infos ?
Vous trouverez de nombreux autres éléments sur la gestion du sentiment de culpabilité et autres poisons dans mon livre « Libérez-vous des pensées toxiques » coécrit avec Virginie Lanouguère Bruneau et illustré par Didier Vacheron aux Editions Le Courrier du Livre.
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En bonus, la huitième proposition :
Observez votre entourage. Vérifiez qu’il est ouvert, facilitant, bienveillant à votre égard. Car des proches culpabilisants et jugeants peuvent vite semer en l’autre la graine de la culpabilité morbide.
Les causes transgénérationnelles peuvent également l’alimenter copieusement.
Si c’est le cas, protégez-vous, cela fera l’objet d’un prochain article.
Si vous avez une expérience de ces sentiments de culpabilité qui minent de l’intérieur, n’hésitez pas à en dire quelques mots dans les espaces ci-dessous réservés aux commentaires. Je vous répondrai avec plaisir.
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